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Eleanor The Great- un premier film pas comme les autres

  • Photo du rédacteur: Thibault Jeanroy
    Thibault Jeanroy
  • 28 nov.
  • 3 min de lecture
Eleanor The Great premier film de Scarlett Johanson
Eleanor The Great premier film de Scarlett Johanson

Pour la première fois, son nom est associé à un film, mais elle n'apparaît pas devant, mais derrière la caméra. Scarlett Johansson propose son tout premier long-métrage en tant que réalisatrice, et c'est un premier essai d'une grande sensibilité rayonnante.


On y suit Eleanor, qui a 94 ans, est toujours vive et saine d'esprit, et qui déménage chez sa fille dans le Bronx après la disparition de sa plus proche amie, Bessie. En quête de rencontrer de nouvelles personnes, elle fera la rencontre de Nina Davis, étudiante en journalisme fascinée par la personnalité d'Eleanor et par son histoire.


QUAND LA VIEILLESSE RENCONTRE LA JEUNESSE


Au départ, Eleanor The Great se présentait comme un film sur la vieillesse, mais il s’avère que c'est tout sauf une histoire de seniors.

Scarlett Johansson dresse un portrait tout à fait lumineux et novateur de cette partie de la vie qui a beaucoup été mise en scène au cinéma, mais justement sous un jour bien plus péjoratif.


Récemment, on pense à The Father de Florian Zeller, avec Anthony Hopkins, dans lequel ce dernier est reclus chez lui, atteint par la maladie d’Alzheimer, et justement le personnage d’Eleanor est sûrement le plus beau personnage senior qu'on ait vu au cinéma depuis plusieurs années.

Un portrait empathique, ouvert, jovial, dans un film qui fait se rencontrer deux générations aux valeurs communes et qui ne place pas les personnes âgées en protagonistes aigris ou caractériels.


Et justement, parlons-en de cette amitié qui naît entre Eleanor et Nina, cette étudiante journaliste, toujours attristée par la mort de sa mère, en conflit avec un père absent, concentré sur son métier de journaliste star.

Une relation qui fait sourire, qui fait rire, qui charme l’image, qui permet des moments de cinéma sincères, et prouve l’importance de s’intéresser au vieil âge et de le valoriser à l’écran, car ce sont eux qui ont tout à nous apprendre.

Leur énergie et leurs souvenirs sont vitaux, et bien qu’Eleanor usurpe les souvenirs d’une autre pour nourrir l’avidité des intéressés, cet élément du récit nous éclaire sur ce qu’est vraiment le deuil.


PARLER DE LA MORT SANS PLEURER


Là où le scénario de Johansson réussit, c’est quand il parle, sans pathos, de la mort et de s’en remettre.

En effet, le point commun qu’ont Eleanor et Nina est qu’elles viennent de perdre quelqu’un de cher.

Et la façon dont elles s’en sortent est une vision éclairée de comment gérer le deuil.

Eleanor cherche à avancer en se confrontant à la dynamique de Manhattan, tandis que Nina s’enferme dans ses études et voit en Eleanor un excellent sujet d’article, mais est incapable d’évoquer sa mère sans verser de larmes.


Et ce qu’on remarque, c’est que le film n’amène pas l’émotion avec de gros sabots, et justement il propose une manière de gérer la tristesse et ce qu’elle signifie.

Oui, Eleanor The Great aborde frontalement la mort en évitant d’être complètement dramatique, et c’est ce qui réussit ! Nous sommes face à une comédie dramatique plutôt qu’à un drame.


ON S’EN SOUVIENDRA


Oui, Eleanor The Great est un film dont on se souvient, qui nous marque (ces lignes sont écrites 5 jours après la séance) parce qu’il a un fond et une moralité absolument géniale et bien amenée, dans une histoire drôle et très originale, avec des personnages radieux et développés à leur juste valeur, parce que justement le scénario donne un fond à chacun.

Pas vraiment démarqué sur la forme, mais très réussi sur le fond, ce premier film de Scarlett Johansson sort du lot, de par sa légèreté, son point de vue et ce qu’il dit sur une génération importante.



Le film est actuellement disponible en salles


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