F1 le film : la mise en valeur du produit Formule 1
- Thibault Jeanroy

- 23 nov.
- 3 min de lecture

Article redigé par Mael Labarre-LeRolland
F1 est un film de 2025 réalisé par Joseph Kosinski, notamment connu pour Tron : Legacy et Top Gun : Maverick.
Le film raconte l’histoire d’un ancien pilote de Formule 1, Sonny Hayes, joué par Brad Pitt, revenant au sommet de la discipline automobile afin de construire une écurie de Formule 1 compétente, capable de marquer des points dans le championnat.
Ce film, plus que sa concentration sur les relations sentimentales entre les personnages, montre en profondeur les difficultés humaines et techniques rencontrées, ainsi que l’ambiance d’une écurie, notamment au travers des relations professionnelles entre le personnage principal et son jeune coéquipier Joshua Pierce, joué par Damson Idris ; du directeur d’écurie Ruben Cervantes, interprété par Javier Bardem ; de la directrice technique Kate McKenna, interprétée par Kerry Condon ; ainsi qu’avec les différents membres de l’écurie fictive APEXGP.
En plus de mettre en image les procédés techniques mis en place pour le développement de la voiture au travers du personnage de Condon, le film s’interroge également sur l’intégration de la gent féminine dans la catégorie reine du sport automobile, de plus en plus présente dans la réalité, notamment avec la mise en place d’un championnat 100 % féminin, la F1 Academy.
Le film montre aussi, de manière très implicite au travers du personnage de Joshua Pierce, les obligations médiatiques et la pression qu’elles créent sur l’image renvoyée par les sportifs, souvent différente de leur véritable tempérament, et responsable de visions populaires très fortes mais éloignées de leurs personnalités réelles.
Le film évoque également la difficulté d’accès au sport, due notamment au prix de l’équipement, qui influe souvent sur les performances et freine le développement de la confiance en soi des pilotes ainsi que leurs carrières : mauvais matériel égale mauvaises performances.
On peut aussi relever un certain antagonisme entre la volonté de victoire de l’équipe et celle de Sonny Hayes, qui refuse de garder les trophées et qui ne pilote que pour le plaisir de piloter.
Les erreurs de réalisme du film sont également bien présentes. Premièrement, avec le personnage même de Sonny Hayes, pilote des années 90 ayant subi un très grave accident, qui revient dans les années 2020 et demeure performant malgré son âge. Cette irréalité est d’autant plus étrange qu’aucun pilote n’est jamais revenu ou parvenu au sommet du sport automobile dans la cinquantaine, sauf au début du championnat dans les années 50, lorsque les techniques de développement et les contraintes physiques n’étaient pas aussi connues et extrêmes qu’aujourd’hui.
Un autre manque de réalisme est présent dans certains crashs qui, bien que spectaculaires et inspirés de véritables accidents, ne rendent pas vraiment hommage à la réalité de la sécurité actuelle des voitures, même si le risque zéro n’existe pas.
Enfin, une dernière erreur du film tient à la très courte interaction entre Joshua Pierce et le directeur de l’écurie Mercedes, Toto Wolff, à la fin de la course finale durant laquelle Pierce s’est accroché avec Lewis Hamilton, qui était encore pilote pour cette écurie à l'époque.
Pour ce qui est du film en lui-même, il est étonnant par ses effets spéciaux, réalisés pour la plupart sans intervention de CGI, et par sa bande sonore composée par Hans Zimmer, qui ajoute une tension et une dimension épique au récit.
Afin de conclure, F1 : Le Film est un film impressionnant par sa fidélité et par son apport populaire à la Formule 1, bien que certains manques de réalisme subsistent dans l’adaptation de la réalité et dans une histoire parfois ridiculement irréaliste. C’est un film purement publicitaire, qui met en scène la plupart des enjeux du sport en appuyant sur le thème de la passion automobile, avec pour objectif de ramener une nouvelle vague de passionnés vers la catégorie reine qu’est la Formule 1.
Le film est disponible en VOD
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